
Le 23 mai dernier, nos excellents confrères de La Province consacraient un article à la cérémonie d'hommage en grandes pompes réservée par la société Proximus et les élus locaux en l'honneur de la toute dernière cabine téléphonique de Wallonie enlevée à Harveng, près de Mons. Il se trouve que c'était une erreur puisque le hameau des Ecacheries, dans notre belle entité, en compte encore une! Sachant cela, il est particulièrement drôle de lire la réaction du chef de la section technique de Proximus, qui ne cache pas être le papa de l'échevine des travaux de la ville de Mons! « Je tenais à ce que cette cabine montoise soit la dernière de Wallonie à être démontée », souligne Michel Ouali, chef de la section technique de Proximus, et par ailleurs papa de Mélanie, l’échevine des Travaux à la Ville de Mons. « Je serai bientôt retraité, après une carrière entière sur le territoire de Mons-Borinage. On la surveillait donc de près pour qu’elle soit enlevée au dernier moment. La cabine téléphonique d’Harveng était la dernière de Wallonie. Il faut savoir que toutes les cabines téléphoniques du pays devaient être retirées pour la fin de l’année 2014. Celle-ci a survécu, même si elle était hors-service ». L'échevin des Travaux de la ville de Beloeil aurait-il un lien encore plus privilégié avec Michel Ouali que sa propre fille?
Depuis l'enlèvement de ce que Proximus croyait cette fois être la dernière cabine de Belgique, sur la Middelheimlaan à Anvers, le 1er juin dernier, Beloeil possède à présent sur son territoire la dernière cabine de notre royaume! En attendant, des sympathisants de notre survivante nationale (à moins qu'une autre se cache encore ailleurs en Wallonie ou en Flandre) ont tenu à lui rendre un dernier hommage en la décorant... faute de véritable cérémonie en grandes pompes...
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La dernière cabine téléphonique n’est plus…
Séquence histoire et émotion ce vendredi
Ce vendredi matin, les amoureux d’histoire s’étaient donné rendez-vous à 10h sur la Grand-Place d’Harveng, où l’une des deux dernières cabines téléphoniques de Belgique a symboliquement été enlevée. À Harveng, c’était la dernière de Wallonie. La cabine publique du petit village montois avait survécu au plan de démantèlement des 18.000 cabines du pays, jusqu’à ce vendredi…
Plusieurs échevins de la Ville de Mons, notamment Mélanie Ouali et Catherine Houdart, avaient fait le déplacement jusqu’à la Grand-Place d’Harveng pour vivre ce moment historique. En 1997, notre pays comptait encore 18.000 cabines téléphoniques publiques. Leur apparition remonte aux années 30, soit le début de la régie des télégraphes et des téléphones. Aujourd’hui, les toutes dernières cabines téléphoniques disparaissent de nos rues. Il n’y en a désormais plus dans notre région. « Je tenais à ce que cette cabine montoise soit la dernière de Wallonie à être démontée », souligne Michel Ouali, chef de la section technique de Proximus, et par ailleurs papa de Mélanie, l’échevine des Travaux à la Ville de Mons. « Je serai bientôt retraité, après une carrière entière sur le territoire de Mons-Borinage. On la surveillait donc de près pour qu’elle soit enlevée au dernier moment. La cabine téléphonique d’Harveng était la dernière de Wallonie. Il faut savoir que toutes les cabines téléphoniques du pays devaient être retirées pour la fin de l’année 2014. Celle-ci a survécu, même si elle était hors-service ».
C’est donc un privilège qui a été accordé par l’opérateur à ce fleuron du paysage rural d’Harveng. « La direction de Proximus voulait en garder une, symboliquement. Cette cabine datait des années 60-70. Elle représentait vraiment un tournant en matière de communication, d’ouverture vers le monde extérieur. C’est donc tout une partie d’histoire et beaucoup de souvenirs qui disparaissent ce vendredi ».
Beaucoup de gens avaient répondu favorablement à l’appel de l’opérateur ce vendredi matin. Directeur de Proximus, échevins et responsables de la Ville de Mons, sympathisants et historiens tenaient à assister à ce moment historique, même si la cabine ne fonctionnait plus depuis plusieurs mois. « On ne savait plus y insérer d’argent depuis 1998, note Michel Ouali. La cabine n’acceptait que les cartes téléphoniques. Elle aura tout de même bien servi. Cet enlèvement fait un petit pincement au cœur. Ce n’est pas une page qui se tourne, mais un livre qui se ferme ».
Notons que la toute dernière cabine publique de Belgique sera pour sa part démontée le 1er juin sur la Middelheimlaan à Anvers.